À l’occasion de la journée symbolique du dépassement de la Terre, la Direction générale du Développement durable et de la Transition écologique (Dgddte) a organisé un atelier national autour de l’Objectif de développement durable (ODD) n°7, consacré à l’énergie propre et abordable. L’accent a été mis sur une solution d’avenir : l’hydrogène vert.

Cette date choisie par la Dgddte n’est pas anodine. Le 24 juillet marque, selon l’ONG Global Footprint Network, le moment où l’humanité a déjà consommé toutes les ressources que la planète peut produire en une année. Une alerte que Dr Gustave Aboua, directeur général de la Dgddte, n’a pas manqué de rappeler au nom du ministre Jacques Assahoré. « Au-delà de ce seuil, nous consommons des ressources non renouvelables et produisons des déchets que la planète ne peut plus absorber », a-t-il averti.

Face à cette urgence écologique, la Côte d’Ivoire explore des alternatives durables, et l’hydrogène vert apparaît comme une piste prometteuse. Produit à partir d’énergies renouvelables, sans émission de carbone, ce vecteur énergétique est présenté comme un levier stratégique pour décarboner l’économie. L’atelier visait ainsi à mobiliser l’ensemble des parties prenantes – institutions, ministères, entreprises, chercheurs, étudiants – autour de la mise en place d’un cadre stratégique national pour le développement de cette technologie.

Trois conférences ont structuré les échanges : les enjeux de la transition écologique en Côte d’Ivoire, les gestes écologiques à impact réel, et les défis liés à l’hydrogène fossile et à la transition énergétique. Autant de sujets pour nourrir une réflexion collective sur les conditions d’une transition énergétique réussie.

Intervenant lors du panel sur les solutions technologiques, l’ingénieure Khadidiatou Camara, membre de la première cohorte des boursiers de la présidence, a souligné le potentiel de la Côte d’Ivoire dans la production d’hydrogène vert. « Produire 480 tonnes d’hydrogène vert par jour d’ici 2030 pourrait réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 10 % », a-t-elle expliqué, tout en évoquant ses applications dans les transports, l’industrie et le stockage énergétique.

Organisé en partenariat avec le cabinet Siccogen CI Sarl, cet atelier s’inscrit dans une série d’actions menées par le ministère de l’Environnement pour promouvoir un modèle énergétique sobre, résilient et inclusif, en cohérence avec l’Agenda 2030. Il témoigne aussi d’une volonté politique affirmée de faire de la Côte d’Ivoire un acteur de référence de la transition énergétique en Afrique de l’Ouest.